January 2004 - Les Inrockuptibles

Hoboken devrait ravir tous ceux qui ont grandi en écoutant Galaxie 500 ou Codeine. C'est-à-dire des groupes de rock au tempo ralenti, lents comme des tortues, mais aux mélodies, textures et arrangements extrêmement vénéneux. Templo Diez abrite le travail d'un musicien qui oscille entre la France et les Pays-Bas, et chante en anglais. Ses morceaux sont de petits instantanés, écrits et arrangés avec peu de moyens, mais illuminés par un chant onirique, parfois filtré, et des guitares apaisantes, qui semblent ne rêver que d'Amérique. New York et ses banlieues, le New Jersey et ses groupes qui survivent doucement, à l'aide de guitares d'occasion, de chansons décalquées sur les sillons craquelés du Velvet Underground : tout cela nourrit cet album, le rend attachant et, au fil des écoutes, lui procure des airs intimes, des accents familiers, un peu nostalgiques, dans lesquels il est agréable de se laisser noyer.

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