March 2011 - MusicZine

Difficile à croire, mais Templo Diez est un groupe qui nous vient tout droit de La Haye. Pourtant, à suivre notre instinct, on serait tenté de croire que ce sextet débarque des plaines désertiques américaines. Il faut dire que Templo Diez sonne davantage comme Giant Sand que Dick Annegarn. « Greyhounds » constitue en fait le quatrième album de la formation, il fait suite à une trilogie entamée dès 2003 (« Hoboken », poursuivie en 2006 (« Winterset ») et achevée en 2009 (« Merced »).

Après m’être renseigné à leur sujet, ce dernier opus semble être leur plus abouti et leur plus complet. Celui sur lequel l’influence américaine est la plus évidente. Si certains morceaux rappellent Giant Sand, d’autres sont résolument plus sombres évoquant davantage Woven Hand voire Swans. Et je pense tout particulièrement à « Holler 2# ». De plus, la conjugaison des voix féminines et masculines, sur certains morceaux, apporte une autre dimension à l’expression sonore. Plus langoureuse, plus atmosphérique. A l’instar de « Fine As Powder ». Ces Hollandais prouvent qu’il n’est pas nécessaire de se rendre de l’autre côté de l’Atlantique pour rencontrer d’excellents groupes de folk rock.

« Greyhounds » constitue un retour à la vie pour Templo Diez. Et pour cause, leur claviériste est décédée en décembre. Le combo a donc traversé une période difficile et inactive, avant de revenir sur la scène musicale. Templo Diez aurait l’intention d’entamer une nouvelle trilogie. Elle est entamée de manière magistrale…

(Béber)

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