May 2003 - A découvrir absolument

C'est en provenance du plat pays que nous arrive Templo diez. Avec Hoboken, ce groupe arrive (alors que la politique elle n'y arrive pas) une union entre une sensibilité européenne à la radiohead, et le folk rock poisseux et mélancolique venu tout droit du fin fond des états unis à l'instar de celui de sparklehorse. Sedan qui ouvre ce disque avance lentement dans un nuage de poussière, faisant se rencontrer Mark linkus et le gang d'Oxford, pour une bonne dose de mélancolie à la couleur sépia. Cette couleur n'est en rien caractéristique d'une pensée rétrograde, car sur it's not the way le passé s'échappe par parcelle d'une boucle à l'envers, et anymore et son intro orientale, lorgne vers les chemical brothers sans le décollage en boucle des deux laiderons. Templo diez joue de la musique sous un ciel d'été quand l'orage gronde, alors il en est courbé (come on) ou guette les étoiles filantes (santa anita). Dans cette même veine song VI fait appelle à Eels mais sans lumière ni allumette, dans la seul clarté orientale d'un bain à ciel ouvert. Après le réconfort et la douceur the devil you know et son galimatias sonore venant du passé de l'autre rive inquiète. Mais il pause un post rock lascif et hospitalier, sous un ciel de plus en plus chargé de nuage électrique. The devil you know est un post rock qui ose le mariage entre le gun club et labradford. On passera alors sur le corps sans vie de new sun rising pour s'allonger, la tête face à un stay with us au combien étoilé, un clair de lune sur une plage métallique et sablonneuse. Hoboken est une douceur apatride, un vrai refuge pour les adeptes de cette musique qui nous fait frissonner, comme ce vent chaud d'été qui vous caresse le dos abrité d'une chemise trempée par un déluge estivale. Énorme coup de coeur.

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